Bruxelles, le lundi 25 août 2003

Suite à une dépêche d'Agence, reprise par plusieurs médias.

Alain Lipietz s'étonne de l'information largement répercutée par la presse selon laquelle il aurait quitté les journées d'été des Verts pendant le discours de Dany Cohn-Bendit pour protester contre ses propos.

Toujours muni de sa fidèle moustache et de son panama, et donc -quoique anormalement halé- parfaitement reconnaissable, il est resté à sa place pendant cette intéressante séance de clôture, jusqu'à ce que, trois quarts d'heure après l'intervention de Dany, il se soit résigné à quitter la salle à 13h50pour aller prendre son avion de 3 heures, quoique son secrétaire national bien aimé, Gilles Lemaire, n'ait pas fini son discours.

Toujours confiant en la nature humaine, il avait laissé son portable ouvert à l'usage des journalistes qui auraient pu être tentés de recouper auprès de lui une information le concernant:
"Applaudi par les uns, mais hué par les autres, Daniel Cohn-Bendit a dit "non aux coupeurs de têtes" et incité les Verts à "surmonter leurs petites guerres". "Nous sommes des Jacobins sans le savoir et nous nous entretuons", a-t-il déploré. Son intervention a été mal accueillie dans le courant majoritaire. Alain Lipietz a quitté la salle..."

Alain Lipietz a présenté ses excuses auprès de Gilles Lemaire.
Les journalistes contactés ont présenté les leurs auprès d'Alain Lipietz:
-«nous ne vous avons pas vu sortir mais plusieurs personnes nous ont dit que...»
-«si vous êtes sorti un jour et si vous aviez lieu d'être mécontent du discours de Dany, il est donc juste d'écrire que vous êtes sorti pour protester contre son discours.»

En effet, plusieurs points des interventions des différents orateurs pouvaient susciter l'agacement, mais ce n'est pas une raison pour être impoli envers des invités.

En ce qui concerne Dany Cohn-Bendit, on pouvait se réjouir notamment:
- de son approbation de la présentation d'une liste autonome au premier tour des élections régionales en Île-de-France,
-de son refus d'une loi anti-foulard qui serait contraire à la déclaration universelle des droits de l'homme ratifiée par la France.

D'autres sont plus contestables, tel l'appel à une non-candidate contre un candidat pour conduire la liste des Verts aux élections européennes.

D'une façon générale, j'appelle les dirigeants Verts de quelque courant que ce soit, et Dany en particulier, à cesser de dénigrer les Verts et de minimiser leur électorat. Les urgences planétaires encore illustrées par les événements de cet été appellent à tirer un trait définitif sur les rancours et manouvres à la petite semaine.

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