A l’ordre du jour de la séance du Conseil régional,
figure un
rapport pour abonder de 12 M € les lignes budgétaires
finançant les contrats régionaux, ruraux et de territoire. Le montant des
crédits inscrits au budget 2004 était de 42,686 M €. Ils ont été tous consommés.
Le financement est fait par redéploiement au détriment
d’un chapitre budgétaire absolument essentiel pour les élus de notre
groupe : « Contrat de Plan
Territoires Prioritaires ».
Le système de contrats
régionaux et ruraux date de 1977. Il fonctionne sur le principe du
« guichet » : les demandes sont traitées au fur et
à mesure de leur arrivée. Les investissements,
portés par des communes et les départements de grande couronne, concernent des
cofinancements
d’équipements et d’aménagement très divers : boulangeries,
écoles, aménagements urbains, réfection d’églises,
…
La politique régionale sur les territoires prioritaires
date du contrat de plan Etat-région de 2000 – 2006 ;
Elle consiste à avoir
ciblé 10 sites prioritaires en Ile-de-France avec l’objectif de réduire les disparités
territoriales au profit des territoires les plus déshérités. Elle est emblématique
d’une politique régionale de gauche.
Les projets portés par les collectivités locales
concernées montent en puissance et devraient être nombreux en 2005.
Certes la politique des
contrats régionaux et ruraux peut avoir ses justifications propres
mais elle demande une
évaluation sérieuse qui reste à faire.
En tout état de cause,
elle ne saurait être
financée au détriment des territoires prioritaires qui sont au cœur de la
cohérence de la politique régionale.
La
pénalisation financière des sites prioritaires serait d’une portée symbolique
particulièrement négative au moment où la
majorité absolue de gauche du conseil régional entend pleinement exercer ses
responsabilités dans le mandat que les électeurs lui ont
données.