Club Afrique
France : l'unité dans la pluralité

le 16 janvier 2004

La réussite de la cohabitation humaine dans une démocratie repose sans arrêt sur un choix. Le nôtre est celui d'une "France qui récompense en fonction de la compétence". Celui d'une France où les citoyens jouissent des mêmes droits et des mêmes devoirs.

La France et l'Afrique ont vécu ensemble bien des décennies d'esclavage, de colonialisme, de combats contre l'agresseur, d'échanges commerciaux, de Francophonie, d'espérances partagées. Cela devrait, en principe, faire réfléchir davantage et susciter des réactions qui dépassement les inévitables clichés. Surtout lorsque ces clichés et ces réflexions sont désuets par rapport à l'actuelle réalité française.

Que la nomination du préfet Aïssa Dermouche, cette excellente initiative, ne soit pas l'arbre qui cache la forêt. De plus, d'autres citoyens issus de l'immigration non européenne - notamment de l'Afrique subsaharienne - et des DOM-TOM méritent également de sortir de l'ombre.

La démocratie ne crée pas automatiquement l'égalité des chances. Pour réussir l'osmose française, il faut une très forte dose de volonté politique. Et l'on ne peut nullement la réussir en excluant systématiquement certains citoyens français de la gestion de la chose publique. Une France humaniste, c'est celle qui génère l'unité de sa pluralité.

Fait à Paris, le 16 janvier 2004

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